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Étés d’enfance

J’ai six ans

Je suis dans ma chambre

Maman a dit

Sieste obligatoire.

Dehors, le soleil brûle.

Dans le silence

Une mouche vole

Puis se pose sur ma joue,

Repart et va se poser ailleurs.

Dans mon demi-sommeil,

Ce bruit ténu m’invite

À mille rêves légers.

Souvent, au cœur de la canicule,

Me reviendra ce souvenir

Heureux

De mon enfance.

Souvenirs d’enfance

Nous aimions jouer dans nos « maisons »pour faire comme les grands. La première était une vieille cabane au fond d’un jardin appartenant aux parents d’une de mes copines. Quel palace pour nous, futures maîtresses de maison! Nous y avions installé des lits avec force couvertures et coussins, apporté quelques ustensiles pour nos cuisines imaginaires;nous pouvions recevoir nos invités chaleureusement. La deuxième « résidence secondaire » se trouvait à R…chez tonton Henri et tâta Jeanne. C’était l’ancienne voiture de mon oncle restée là par habitude, délestée de ses roues et trônant sur un coin d’herbe. Nous l’appelions « la Casquette ». Son habitacle était bien sûr très étroit mais ses banquettes encore confortables pour accueillir nos jeux de poupée ou de couture et tricot. Que d’instants merveilleux avons-nous passés!

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Souvenirs d’enfance

Je pense que l’un de mes plus grands défauts fut la gourmandise. Mais est-ce un défaut quand elle reste raisonnable? Le dimanche, maman avait l’habitude d’acheter des gâteaux individuels quand elle ne faisait pas de gros gâteau.(Elle n’aimait pas beaucoup faire la pâtisserie). Elle achetait donc quatre gâteaux selon nos goûts personnels. J’aimais beaucoup les noix japonaises, sortes de gros choux fourrés de crème et nappés de chocolat. Ma sœur Josiane, contrairement à moi, n’aimait pas beaucoup les pâtisseries;elle préférait de loin un morceau de fromage. J’étais sûre donc d’hériter de sa part de dessert.
Au fil des ans, je n’ai pas changé dans ce domaine. Quand il reste une part dans le plat, certains regards se tournent vers moi…

Noëls d’enfance(2)

Je me souviens des Noëls de mon enfance à I…lorsque nous allions admirer la vitrine de l’épicière. Dans mon souvenir, cette vitrine me semblait immense alors qu’elle devait être, je l’imagine, à la mesure d’une petite épicerie de village. Pour les enfants, le monde est toujours immense!
Je me souviens aussi de la crèche que papa avait fabriquée, une vraie petite maison recouverte de ouate pour la neige. Tous les personnages de la nativité étaient représentés: le petit Jésus qu’on aurait dit en sucre, la Sainte Vierge et Saint Joseph, les bergers avec leurs moutons et bien sûr les Rois Mages. Le roi noir surtout me fascinait car, dans mon village, il n’y avait pas de gens de couleur…
Je me souviens encore de certains cadeaux car nous en recevions moins que les enfants d’aujourd’hui. Quel bonheur devant le parapluie rose à chaînette dorée ou la petite trousse à couture rouge que je possède encore! Ou devant le chariot alsacien en osier garni de tissu!
Noëls magiques de l’enfance, comme vous êtes loin!P1020217

Souvenirs d’enfance

LE RIZ AU LAIT

Il est une odeur qui me ramène aux beaux jours de mon enfance, c’est celle du bon plat de riz au lait passé au four que nous préparait ma grand-mère. Sa bonne odeur chaude et sucrée envahissait la cuisine; et quand ma mère sortait le plat du four, sa croûte dorée était un plaisir pour mes yeux d’enfant.Le bonheur était à son comble quand ma cuillère impatiente déchirait cette enveloppe brune et trouvait sous celle-ci le riz blanc et moelleux à souhait.
Chère grand-mère, tu n’es plus là; je ne sais pas faire ton plat merveilleux. Laisserai-je à mes petits-enfants une quelconque « madeleine de Proust »?

MA GRAND-MERE

Qu’elle était mignonne, ma grand-mère dans sa robe lilas avec, au cou, son collier de perles assorti au blanc neigeux de ses cheveux! Appuyée sur sa canne (sa Jeanne-Marie), elle nous regardait en souriant tendrement.

PETITS MAUX D’ENFANCE

Quand nous étions enrhumées, ma soeur et moi, nous avions droit aux « rigolos », cataplasmes à la farine de moutarde et pas du tout rigolos à supporter sur la poitrine; nous devions endurer leur brûlure cuisante pendant un temps beaucoup trop long à notre avis.
Je devais aussi boire tous les jours une cuillerée d’huile de foie de morue moi qui n’étais presque jamais malade et qui dépassais en taille toutes mes camarades.Remèdes de grand-mère mais qui s’avéraient souvent efficaces; mais peut-être étions-nous moins fragiles que les enfants d’aujourd’hui…

Automne d’enfance

P1020102Brouillard sur les prés
Matins d’école frileux
Lainage sur la blouse
Cartable bien en main.
Soleil timide
Au travers du feuillage roux.
Odeur de champignon
Dans le bois rougeoyant.
Vol d’oiseaux dans l’azur,
Pomme rouge dans le verger,
Grappe mûre sur la treille,
Nectar sucré dans la bouche…
Murmure de la guêpe
Sur les grains dorés.
Journée de classe
Le regard à la fenêtre…
Courir dans les champs,
Dévaler la pente,
Cueillir la girolle.
Plaisirs d’automne,
Plaisirs d’enfance…

Souvenirs d’enfance

Mon copain d’école

A l’école primaire, j’avais un petit copain, Jean-Marc, un garçon assez turbulent. Souvent placé derrière moi, il me poussait à l’indiscipline moi si sage en classe! Quand nous faisions de la pâte à modeler, il faisait le loup qui venait dévorer mes poules malgré les gros yeux de la maîtresse; ou bien, il dessinait sur son cahier, avec des stylos de différentes couleurs, ses boyaux au risque de me donner le fou rire. Je l’admirais quand il faisait des galipettes dans l’herbe au risque de se rompre le cou!

Ma copine d’enfance

Quand une Danielle et une Danièle se crêpent le chignon dans une cour de caserne, deux mères affolées arrivent en courant pour les séparer. Pas de coups de poing ni de coups de pied; notre arme, c’était le tirage de cheveux que nous portions courts toutes les deux heureusement!

Mais, lorsque notre folie s’apaisait, que d’aventures ensemble!