Archive | février 2013

Les quatre vies de SophieH.

QUATRIEME PARTIE: Au sommet de l’histoire

Sophie H. naquit un beau jour de printemps de l’année 1954 dans une famille modeste. Petite, menue, un rien chétive, sa santé donna longtemps à désirer à tel point que ses parents pensaient que sa vie s’achèverait dans sa prime jeunesse. Mais il n’en fut rien, son désir de vivre fut si grand qu’elle devint une belle jeune fille au tempérament gai et optimiste. Elle avait une grande passion, celle des animaux sauvages. Sa chambre regorgeait de livres et revues sur le sujet. Quel bonheur ce serait de pouvoir les soigner! pensait-elle parfois un brin nostalgique. Mais devenir vétérinaire demandait des études longues et coûteuses qui auraient grevé le budget familial. Elle avait dû se rabattre sur des études de droit qui la mèneraient…sans doute quelque part un jour. Le week-end, Sophie sortait avec des amis « intellos branchés » qui la trainaient de café philo en meeting polititique. Un peu agacée au début par tous ces bla bla bla, elle commença à s’intéresser un peu à la politique après avoir écouté un jeune leader du parti schtroumphiste tout de bleu vêtu; ayant chauffé la salle par son discours convaincant, il descendit de la tribune et serra des mains en particulier celle de Sophie. Leurs yeux se rencontrèrent et Sophie sut qu’elle devait lui parler. Quelle ne fut pas sa surprise quand le jeune homme lui proposa d’aller prendre un verre au bar! Ils discutèrent à bâtons rompus de tout et de rien hormis de politique; ils décidèrent de se revoir régulièrement. Sophie H.l’accompagna à de nombreux meetings politiques où il soulevait l’enthousiasme des foules.

Or, un jour, après une discussion où Sophie lui exposa plusieurs idées très pertinentes, il lui proposa de la soutenir si elle se présentait à la présidence de la république. Les élections présidentielles devaient avoir lieu dans quelques mois et la campagne électorale n’allait pas tarder à commencer. Sophie, suffoquée, lui fit remarquer qu’il était mieux à même qu’elle pour prétendre à cette fonction. Il lui rétorqua qu’il voulait bien défendre les idées de son parti mais qu’il ne se voyait pas à la tête de l’état. Encouragée par tous leurs amis, elle obtint toutes les signatures requises.Ce fut donc elle qui monta à la tribune pour exposer son programme; son succès allait grandissant, toujours épaulée par son schtroumph en costume bleu; si bien que le jour fatidique, les français virent sur leur écran apparaître petit à petit…un portrait féminin, pour la première fois dans l’histoire, celui de SophieH.

La France avait enfin une Présidente de la République! Bien sûr, elle n’oublia pas ses premières amours, les animaux sauvages. Chaque ville eut son zoo et son cirque.

                                                                   FIN

Amusettes

Par colère, il jeta son jouet

Par colère, il tapa du pied

Par colère, il trépigna

Par colère, il s’égosilla

Par colère, il se roula par terre

Par colère, il s’essouffla.

Par fatigue, il s’endormit.

 

 

Par amour, j’ai tout quitté

Par amour, j’ai renié ma famille

Par amour, j’ai renié mes amis

Par amour, je me suis exilée

Par amour, j’ai fui la sécurité

Par amour, j’ai oublié les joies

Par amour, j’ai supporté les peines

Par amour, je te suivrai toujours.

Les quatre vies de SophieH.

TROISIEME PARTIE: La vie d’artiste

 

Sophie H. naquit un beau jour de printemps de l’année 1954 dans une famille modeste. Petite, menue, un rien chétive, sa santé donna longtemps à désirer à tel point que ses parents pensaient que sa vie s’achèverait dans sa prime jeunesse. Mais il n’en fut rien, son désir de vivre fut si grand qu’elle devint une belle jeune fille au tempérament gai et optimiste. Elle avait une grande passion, celle des animaux sauvages. Sa chambre regorgeait de livres et revues sur le sujet. Quel bonheur ce serait de pouvoir les soigner! pensait-elle parfois un brin nostalgique; mais devenir vétérinaire demandait des études longues et coûteuses qui auraient grevé le budget familial. Elle avait dû se rabattre sur des études de droit qui la mèneraient…sans doute quelque part un jour.

Or, un jour, passa dans sa ville le cirque Z…Sa passion pour les animaux sauvages l’entrainait souvent sous les chapiteaux ambulants de la région. Mais elle s’insurgeait intérieurement contre les traitements infligés aux animaux  dans certains cirques miteux; les bêtes semblaient fatiguées et à moitié faméliques…Ce qu’elle découvrit lors du spectacle du cirque Z…était tout autre: les lions étaient musclés, leur crinière bien fournie et entretenue; ils n’avaient pas l’air de sommeiller non plus face au dompteur. Celui-ci usait du fouet avec parcimonie sans toucher les fauves. Quelle émotion quand elle vit entrer, muscles tendus et oreilles aux abois, la panthère noire! Rétive, elle fixait le dompteur de ses yeux en amande. Au signal, elle sauta sur un tabouret et envoya dans les airs un solide coup de patte. Sophie était aux anges. Dresser un tel animal, ce serait le bonheur!

Elle était décidée, elle irait parler au directeur; il fallait qu’elle appprenne! Ce qui fut dit fut fait! Elle obtint un rendez-vous et fut invitée à faire un stage de cirque pendant ses vacances. Elle se débrouilla fort bien; les animaux aimaient ses manières douces mais fermes. Ella apprivoisa même un bébé lionceau à qui elle donnait tous les matins le biberon; il la suivait partout dans le cirque. Enthousiasmée, elle décida d’arrêter ses études et de suivre le cirque de ville en ville afin de devenir un jour remplaçante du dompteur actuel. Celui-ci, en effet, commençant à se faire vieux, l’avait prise en amitié et lui prodiguait maints conseils.

C’est ainsi que Sophie, à défaut de soigner les animaux sauvages, put vivre avec eux et apprendre à les aimer. On apprit plus tard par certains artistes qu’une idylle était en train de naître entre Sophie et…le clown du cirque.

(A SUIVRE)