Archive | avril 2020
Église grecque
Fable moderne
L’Homme est un animal
Qui s’est toujours adapté
Aux changements de l’Histoire.
À l’annonce du confinement,
Horreur, comment supporter ?
Pourtant, au fil des jours,
On vit l’Homme se poser,
Ralentir, réfléchir…
Tel prit un livre et ne le lâcha plus,
Tel autre découvrit ses enfants,
Les écouta, leur parla…
Celui-ci aida son voisin en détresse,
Celui-là appela son aïeule isolée.
L’Homme redécouvrit la lenteur,
L’empathie, le retour sur soi.
L’Homme est un être d’adaptation.
Confinement
L’homme moderne
Vit, en ces jours,
Une expérience inédite
Appelée confinement.
L’homme , cet animal social,
Se voit obligé
De vivre seul, en retrait,
Loin des siens, loin de ses amis.
Promenades contrôlées
Sous un ciel printanier.
On se salue de loin,
On change de trottoir,
L’autre peut être l’ennemi !
Comment résister à l’ennui ,
A l’angoisse ?
Trouvons en nous des ressources cachées.
Apprivoisons la solitude
Par des lectures, des pensées ;
Exprimons nos sentiments par l’écriture ;
Réfléchissons au retour du bonheur ;
Changeons peut-être de cap.
Le trop-plein d’activités
Nous a fait souvent oublier
Les vraies valeurs de l’existence.
Confinement, aide-nous à entrevoir
Un monde meilleur…
Sur le marché
Haro sur…
Haro sur nous
Gens du vingtième siècle
Qui avons laissé
La planète mourir
A petit feu.
Que laissons-nous
À nos enfants ?
Océans et rivières pollués,
Plastique dans tous les recoins,
Forêts abattues,
Animaux traqués, chassés,
Décimés…
Usines crachant leur haleine empoisonnée,
Véhicules au souffle mortel.
Honte à nous
Qui n’avons pas su
Léguer à nos enfants
Une terre digne
Du Paradis perdu…
Fragilité
On vit sans s’apercevoir
Que le bonheur est fragile.
Vivons l’instant présent,
L’avenir est indocile.
On regrette ce que l’on n’a pas
Mais on ne profite pas
De ce que l’on a…
On vit à cent à l’heure,
On ne jouit pas des précieuses minutes.
On ne sait pas
Que l’ennemi guette;
Virus, maladie,guerre,
Pandémie, changement climatique…
Apprenons à savourer le présent,
À faire durer la plus petite
Seconde de bonheur.
Le bonheur est fragile.
Ne le laissons pas
S’envoler…
Barque à Malte
Au verger
On ne savait pas…
On ne savait pas
Que c’était le bonheur !
On allait libres,
Sans autorisation.
Libres de travailler,
De se promener,
De se rencontrer.
On ne savait pas
Que c’était le bonheur !
On se donnait la main,
On s’embrassait,
Les enfants faisaient des rondes,
Se tenaient par le cou.
On ne savait pas
Que c’était le bonheur !
Un ennemi s’est infiltré,
Un virus infiniment petit,
Invisible, tueur.
La vie s’est arrêtée,
Le bonheur s’est enfui!