LE RIZ AU LAIT
Il est une odeur qui me ramène aux beaux jours de mon enfance, c’est celle du bon plat de riz au lait passé au four que nous préparait ma grand-mère. Sa bonne odeur chaude et sucrée envahissait la cuisine; et quand ma mère sortait le plat du four, sa croûte dorée était un plaisir pour mes yeux d’enfant.Le bonheur était à son comble quand ma cuillère impatiente déchirait cette enveloppe brune et trouvait sous celle-ci le riz blanc et moelleux à souhait.
Chère grand-mère, tu n’es plus là; je ne sais pas faire ton plat merveilleux. Laisserai-je à mes petits-enfants une quelconque « madeleine de Proust »?
MA GRAND-MERE
Qu’elle était mignonne, ma grand-mère dans sa robe lilas avec, au cou, son collier de perles assorti au blanc neigeux de ses cheveux! Appuyée sur sa canne (sa Jeanne-Marie), elle nous regardait en souriant tendrement.
PETITS MAUX D’ENFANCE
Quand nous étions enrhumées, ma soeur et moi, nous avions droit aux « rigolos », cataplasmes à la farine de moutarde et pas du tout rigolos à supporter sur la poitrine; nous devions endurer leur brûlure cuisante pendant un temps beaucoup trop long à notre avis.
Je devais aussi boire tous les jours une cuillerée d’huile de foie de morue moi qui n’étais presque jamais malade et qui dépassais en taille toutes mes camarades.Remèdes de grand-mère mais qui s’avéraient souvent efficaces; mais peut-être étions-nous moins fragiles que les enfants d’aujourd’hui…