Chaleur écrasante
À l’ombre, point de répit
Nul souffle dans le feuillage
Immobile est la nature
Chante la fontaine…
Un chat s’étire longuement
Le temps s’arrête
Et le monde s’endort.
Chaleur écrasante
À l’ombre, point de répit
Nul souffle dans le feuillage
Immobile est la nature
Chante la fontaine…
Un chat s’étire longuement
Le temps s’arrête
Et le monde s’endort.
Les dernières cigales grésillent
Au sommet des pins dorés
L’azur est d’un bleu pur.
Bientôt, la première étoile luira.
Le grillon prendra le relais
Dans l’herbe sèche.
Au loin, la mer gronde
Et la brise se lève.
Soir d’été, soir de paix,
Les lumières s’allument peu à peu,
Les bruits lentement s’apaisent.
Soir d’été, soir de paix,
Retiens le bonheur,
Il est si fragile.
Jouissons du bonheur
Quand il nous prend la main.
Doux moments,
Heures exquises
Parmi les siens.
Rires d’enfants,
Exclamations des grands.
Nuit chaude,
Senteurs marines,
Ciel étoilé.
Le jour s’éteint.
Demain reviendra.
Ne laissons pas
S’échapper le bonheur…
Chaleur
Écrasante
Soleil
De plomb
Insectes
Bourdonnant
Chat
Somnolant
Douce
Langueur
Le temps
S’arrête…
Jours
D’été
Jours
De bonheur.
Chaleur écrasante
À l’ombre, point de répit
Nul souffle dans le feuillage
Immobile est la nature
Chante la fontaine…
Un chat s’étire longuement
Le temps s’arrête
Et le monde s’endort.
Une feuille tombe.
Un air plus frais
Un soleil plus pâle
Un jour plus court
L’été s’en va…
Grappe mûre
Noisette sur le sol
Prune juteuse
L’été s’en va…
Oubliés, jeux de plage,
Finie, sieste à l’ombre,
L’été s’en est allé…
L’été est revenu chez nous,
Les années défilent
De plus en plus vite.
La jeunesse s’est enfuie
Avec ses espérances.
Une chape brûlante
S’abat sur la campagne.
Le grésillement des insectes
Harcèle nos oreilles.
L’ombre bienfaisante
Accueille le chat assoupi.
Le soleil darde ses rayons
Sur l’herbe jaunie.
Combien d’étés encore?
Les années défilent
De plus en plus vite…
Chaleur écrasante
À l’ombre, point de répit
Nul souffle dans le feuillage
Immobile est la nature
Chante la fontaine…
Un chat s’étire longuement
Le temps s’arrête
Et le monde s’endort.
Le jour tombe lentement
Petit à petit les oiseaux se taisent
Le grillon commence sa symphonie
Dans l’herbe roussie de l’été.
Plus un souffle de vent
La chauve-souris de son vol
Échevelé frôle les toits.
Le hérisson avance à pas feutrés.
Sur la branche du vieux chêne
La chouette blanche hulule.
A-t-elle vu le frêle mulot?
Des millions d’étoiles
Brillent au firmament.
Paix d’une nuit d’été…
Allongée sous la tonnelle
Dans un demi-sommeil
Cigales s’époumonant
Soleil dardant ses rayons
J’accueille le bonheur.
Mas sous les oliviers
Chat ronronnant
Sous le cyprès.
Le bonheur existe.
Été du midi
Été du bonheur…