J’ai longtemps rêvé de rivages merveilleux
Où les vagues brumeuses, d’un tendre baiser,
Embrassaient doucement la grève irisée
Et léchaient mollement le pourtour rocailleux.
Où se trouve ce noble pays orgueilleux,
Ces jardins de verdure aux senteurs anisées
Que le soleil embrase de sa frêle rosée ?
Où sont ces sentiers idylliques et majestueux ?
C’est là que j’aimerais vivre avec passion
Au milieu des vives floraisons d’améthyste
Où ne règne aucunement nulle aversion.
Je m’évaderais parmi la pourpre des cistes;
Molle et alanguie, je jouerais la partition
Du bonheur comme un merveilleux et fier flûtiste.